Des évêques disent leur "inquiétude" sur le risque de suppression de l'aide médicale d'Etat pour les sans-papiers
Plusieurs évêques catholiques ont dit jeudi leur "inquiétude" sur la possibilité d'une suppression de l'aide médicale d'Etat (AME) destinée aux étrangers sans-papiers, appelant à "respecter la dignité humaine".
"Nous manifestons notre inquiétude" devant cette éventuelle suppression, votée par le Sénat dans le cadre du projet de loi immigration, affirmant dans une déclaration conjointe les évêques, tout en disant leur "soulagement" que la Commission des lois de l'Assemblée nationale soit revenu sur cette disposition.
"Porter secours, c'est permettre aux personnes une vie digne" et donc "leur permettre de vivre avec leurs familles, d'apprendre notre langue et c'est respecter leurs droits légaux et fondamentaux", ajoutent-ils, alors que le projet de loi immigration sera examiné à partir de lundi par l'Assemblée.
Pour eux, "il en va du respect de la dignité de la personne humaine et de sa santé physique et mentale, il en va de sa capacité à prendre part à la vie de notre pays".
"Tout doit être fait pour apporter secours et soin à celles et ceux qui vivent dans des conditions indignes près de chez nous, comme c'est le cas actuellement à Calais où la détresse ne cesse de grandir", ajoutent les évêques.
Le texte est signé par l'évêque d'Arras Olivier Leborgne qui s'était rendu le 30 novembre près d'un campement calaisien en cours d'évacuation, ainsi que les évêques présidents des Conseils pour la Mission universelle de l'Église, Famille et Société, Solidarité et Diaconie (Denis Jachiet, Bruno Feillet, Pascal Delannoy, Bruno Valentin et Hervé Gosselin).
La Rédaction (avec AFP)